Description
Avant même sa parution en juin 1877, Le pèlerin de Sainte-Anne suscita un remous dans le milieu littéraire québécois. À la suite d’une lecture publique de quelques extraits, Pamphile Le May fut l’objet de sévères critiques par le journal Le Canadien. En plus de certaines faiblesses de style, on lui reprochait d’avoir écrit une œuvre d’ « une immoralité profonde », parce que ses principaux éléments étaient entachés de « réalisme ». Or, c’est précisément par son réalisme que ce roman peut intéresser le lecteur d’aujourd’hui, puisqu’il apporte un témoignage détaillé de la vie de cette époque. La Basse-Ville de Québec en particulier, toute grouillante de son activité maritime et commerciale, est décrite sur le vif, avec son marché, ses auberges, l’incessant va-et-vient des navires dans le port. Le May modifiera son roman et en proposera une seconde édition édulcorée. La présente édition donne la version originale, complétée d’un relevé des principales variantes de la réédition.